A la base je n'avais pas du tout prévu de vous faire un article là dessus, mais il se trouve qu'on m'a donné ce fabuleux conseil pour la énième fois et que ça a été la goutte d'eau.
Ce texte s'adresse à tous ceux qui voudraient me prodiguer des conseils, en particulier THE conseil que tout le monde te sort tout le temps et que même quand tu finis par découvrir que tu as une raison médicale et que peut-être les gens vont arrêter de te gonfler, y'en a toujours pour te le ressortir...
Primo : C'est inutile :
J'ai un scoop pour toi, c'est pas parce que tu vas me dire ça (en pensant peut-être être original) que le déclic va pouvoir se faire pour moi !
En effet, tu me sors le couplet de la soeur de la cousine du beau-frère de la tante de ta voisine pour qui ça a marché miraculeusement quand elle a cessé d'y penser. CQFD avec ce seul et unique exemple tu en déduis que tu détiens la vérité absolue et que c'est ça qui marche !
Alors, comment te dire...
Déjà si c'était suffisant, ça se saurait, et genre dans les centres d'AMP ils arrêteraient de nous filer des traitements qui peuvent être quand même extrêmement pénibles à suivre car prévoir ses rendez-vous au jour le jour quasiment ou attendre le coup de fil du médecin pour voir si tu dois te piquer ce soir ou pas c'est quand même pas forcément super compatible avec une vie sociale ou professionnelle. Les centres d'AMP donc, ils nous diraient "Bonjour ! Alors en fait, voici THE traitement universel : arrêtez d'y penser ! Ça fera 125euros merci bisous"
Ensuite, figure toi que le fait de pouvoir lâcher prise ou arrêter d'y penser, s'inscrit quand même dans une histoire personnelle. La soeur de la cousine du beau-frère de la tante de ta voisine si elle a fini par réussir à arrêter d'y penser, c'est peut-être parce qu'elle a vécu certaines choses qui lui ont permis de pouvoir lâcher prise. Et deuxième scoop, chaque personne est unique, s'inscrit dans sa propre histoire avec ses propres expériences, et ne peut pas forcément lâcher prise aussi vite ou aussi facilement qu'une autre.
Deuxio : C'est culpabilisant :
Il est culpabilisant dans le sens où cette phrase de prime abord anodine sous entend quand même : tu y penses trop, donc ça ne marche pas (voire ça ne peut pas marcher), donc quelque part c'est de ta faute => Bin oui, puisqu'il suffirait que tu arrêtes d'y penser pour que ça marche mais non, gourdasse comme tu es, tu persistes et signe, et tu continues d'y penser ! Arrête de te plaindre donc puisque tu te mets dans ta propre merde !
Tertio : Ça fait de la peine :
Parce que ça nie complètement les problèmes physiques que l'on peut rencontrer, en minimisant leur impact. Eh non TOUT ne se règle pas juste parce qu'on arrête d'y penser. Ainsi, j'aimerais qu'on arrête de nier mes problèmes et plus largement qu'on arrête de nier les problèmes des infertiles. Parce qu'en fait quand il y a une cause organique, c'est pas parce qu'on va plus y penser que ça va marcher...
En conclusion :
Garde tes conseils s'ils sont de cet acabit, car tu vois, ça ne me fait pas de bien, ça me fait juste sortir de mes gonds...
Tertio : Ça fait de la peine :
Parce que ça nie complètement les problèmes physiques que l'on peut rencontrer, en minimisant leur impact. Eh non TOUT ne se règle pas juste parce qu'on arrête d'y penser. Ainsi, j'aimerais qu'on arrête de nier mes problèmes et plus largement qu'on arrête de nier les problèmes des infertiles. Parce qu'en fait quand il y a une cause organique, c'est pas parce qu'on va plus y penser que ça va marcher...
En conclusion :
Garde tes conseils s'ils sont de cet acabit, car tu vois, ça ne me fait pas de bien, ça me fait juste sortir de mes gonds...