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mardi 15 mai 2012

Pourquoi "il faut arrêter d'y penser" est un conseil stérile...

A la base je n'avais pas du tout prévu de vous faire un article là dessus, mais il se trouve qu'on m'a donné ce fabuleux conseil pour la énième fois et que ça a été la goutte d'eau.

Ce texte s'adresse à tous ceux qui voudraient me prodiguer des conseils, en particulier THE conseil que tout le monde te sort tout le temps et que même quand tu finis par découvrir que tu as une raison médicale et que peut-être les gens vont arrêter de te gonfler, y'en a toujours pour te le ressortir...

Primo : C'est inutile :
J'ai un scoop pour toi, c'est pas parce que tu vas me dire ça (en pensant peut-être être original) que le déclic va pouvoir se faire pour moi !
En effet, tu me sors le couplet de la soeur de la cousine du beau-frère de la tante de ta voisine pour qui ça a marché miraculeusement quand elle a cessé d'y penser. CQFD avec ce seul et unique exemple tu en déduis que tu détiens la vérité absolue et que c'est ça qui marche !
Alors, comment te dire...

Déjà si c'était suffisant, ça se saurait, et genre dans les centres d'AMP ils arrêteraient de nous filer des traitements qui peuvent être quand même extrêmement pénibles à suivre car prévoir ses rendez-vous au jour le jour quasiment ou attendre le coup de fil du médecin pour voir si tu dois te piquer ce soir ou pas c'est quand même pas forcément super compatible avec une vie sociale ou professionnelle. Les centres d'AMP donc, ils nous diraient "Bonjour ! Alors en fait, voici THE traitement universel : arrêtez d'y penser ! Ça fera 125euros merci bisous"

Ensuite, figure toi que le fait de pouvoir lâcher prise ou arrêter d'y penser, s'inscrit quand même dans une histoire personnelle.  La soeur de la cousine du beau-frère de la tante de ta voisine si elle a fini par réussir à arrêter d'y penser, c'est peut-être parce qu'elle a vécu certaines choses qui lui ont permis de pouvoir lâcher prise. Et deuxième scoop, chaque personne est unique, s'inscrit dans sa propre histoire avec ses propres expériences, et ne peut pas forcément lâcher prise aussi vite ou aussi facilement qu'une autre.

Deuxio : C'est culpabilisant :
Il est culpabilisant dans le sens où cette phrase de prime abord anodine sous entend quand même : tu y penses trop, donc ça ne marche pas (voire ça ne peut pas marcher), donc quelque part c'est de ta faute => Bin oui, puisqu'il suffirait que tu arrêtes d'y penser pour que ça marche mais non, gourdasse comme tu es, tu persistes et signe, et tu continues d'y penser ! Arrête de te plaindre donc puisque tu te mets dans ta propre merde !

Tertio : Ça fait de la peine :
Parce que ça nie complètement les problèmes physiques que l'on peut rencontrer, en minimisant leur impact. Eh non TOUT ne se règle pas juste parce qu'on arrête d'y penser. Ainsi, j'aimerais qu'on arrête de nier mes problèmes et plus largement qu'on arrête de nier les problèmes des infertiles. Parce qu'en fait quand il y a une cause organique, c'est pas parce qu'on va plus y penser que ça va marcher...

En conclusion :
Garde tes conseils s'ils sont de cet acabit, car tu vois, ça ne me fait pas de bien, ça me fait juste sortir de mes gonds...

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vendredi 11 mai 2012

L'acupuncture va me rendre folle

Comme tu le sais (ou pas) (il me semble en avoir déjà parlé) je suis en train de suivre une petite formation d'acupuncture. Pour t'expliquer (en gros, en très gros) comment ça marche, c'est une histoire d'équilibre énergétique liée à des organes eux même en rapport avec des sentiments (entre autres). Par exemple le sentiment lié à la rate est le soucis, celui lié au coeur est la joie, celui lié au foie est la colère... Pour "quantifier" l'énergie de chaque organe, on prend les pouls énergétiques.

(Si un pro de l'acupuncture passe par là, je vais sans doute me faire crucifier de faire autant de raccourcis, mais je saurais pas tout expliquer sur un billet de blog, et donc je vais un peu à l'essentiel...)

Si tu veux en savoir plus, je te propose d'aller faire un tour sur ce site.

Et donc pourquoi je te parle de ça là maintenant ?
Parce qu'il se trouve que pendant la grossesse (et ce apparemment très tôt, dès la conception) les pouls énergétiques changent. La formatrice qui nous fait les cours nous a raconté comme ça qu'il lui est arrivé de conseiller à une patiente de faire un test de grossesse, car elle savait qu'elle était enceinte en prenant ses pouls...

(Tu me vois un peu arriver là ou pas ?)

C'était carrément pas un cadeau de me dire ça, à moi la folle qui voit des signes partout parce que, devine quoi, fatalement je prends régulièrement mes pouls (pour voir) et invariablement, mon jugement est biaisé car j'ai tellement envie d'avoir des pouls de femme enceinte que j'ai l'impression que c'est le cas... (Sauf que jusqu'à maintenant ça s'est jamais révélé exact au final et que en plus apparemment il faut pas se prendre les pouls toute seule car ça marche pas comme ça...)

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mardi 8 mai 2012

Comment j'ai tué la rebelle que j'étais devenue

Dernièrement, j'étais devenue trop une rebelle : je ne prenais plus mon acide folique !
Ouais, j'étais trop une déglingo... Peur de rien, tout ça...
Eh bien sache que cette époque est révolue !

Le jour de l'écho, la gynéco m'a demandé si j'en avais toujours et je t'avoue j'ai menti. J'ai dit "oui oui" parce que techniquement l'ordonnance est toujours valable vu que l'autre gynéco m'en avait prescrit pour un an mais j'ai pas précisé que ça faisait des mois que j'en prenais plus...
Comme c'était la première fois qu'elle me posait la question en quatre fois qu'on se voyait je me suis dit que c'était un signe, qu'elle était trop optimiste, que ça voulait dire que ça marcherait cette fois ci (si ça se trouve elle lit l'avenir dans les ovaires...) et que donc il fallait que je le reprenne.
Je suis donc bien sagement allée chercher mes petits comprimés en pharmacie et je les gobe à nouveau tous les jours (jusqu'à quand ? Faut avouer que c'est pénible à prendre et que niveau observance c'est difficile sur le long terme...)

Sinon, j'ai quand même fait ma rebelle avec l'utrogestan mais ça je te l'avais déjà dit. Mais bon, j'ai quand même fini par me dire que j'allais peut-être faire ce qu'elle me disait quand même alors je l'ai commencé hier. Comme c'est trop glam ce truc, heureusement que je n'ai pas raté ça ! Ça se présente sous la forme de petites billes (un peu comme des noyaux de cerise) et donc tu t'enfiles ça par le bas, comme des ovules. Moi, c'est deux le soir mais la posologie peut varier. Fatalement, y'en a qui ressort.
Et là c'est fantasy land dans ta culotte !
C'est déjà magique après une prise, j'ose pas imaginer ce que ça va donner à force (et je suis censée continuer si jamais je suis enceinte j'arrête seulement si mes règles viennent).

Par contre j'ai toujours autant mal au bide. Toujours comme si j'allais avoir mes règles. Au milieu là et un peu de chaque côté. J'ai regardé c'est pas un effet secondaire d'utrogestan. C'est peut-être bien un effet secondaire du clomid. Ou alors un effet secondaire de l'ovulation que je ne pouvais pas connaître avant par définition.
C'est pas atroce (EVA à 1 ou 2) mais c'est un peu pénible...


Reno Raines lui c'est un vrai rebelle !

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lundi 7 mai 2012

Confusion

Aujourd'hui, je suis un peu confuse.
J'ai ressenti une douleur d'ovaire à gauche dimanche matin (sur la fin de ma garde, j'avais du mal à me lever et à m'asseoir, c'était sympa) je me suis donc dit que j'ovulais peut-être. J'ai dormi toute la journée d'hier (ce qui était bien, comme ça j'ai pas eu le cerveau en ébullition) et la nuit aussi. Par contre depuis ce matin, je réfléchis un peu trop à tout ça. Je ne connais pas avec certitude ma date d'ovulation (je me méfie de mon corps) et j'avoue que ça me gonfle un peu parce que je sens que cette fin de cycle va être longue (et d'autant plus si en fait j'ai pas encore ovulé...)

Du coup j'ai passé ma journée à surfer sur internet avec des requêtes débiles. 

Ce soir, j'ai un peu mal au ventre, et dans le dos. Un peu comme des douleurs de règles, mais pas tout à fait. Sans doute un effet secondaire du clomid.

Je n'ai pas osé débuter l'utrogestan, j'ai lu qu'il fallait avoir ovulé car ça modifiait la glaire... Je ne suis qu'à J13 aujourd'hui et pas certaine d'avoir ovulé...
Bref, c'est prise de tête party ! Youhou !

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samedi 5 mai 2012

Les bouffées de chaleur n'auront pas été vaines !

Aujourd'hui j'avais mon écho de contrôle pour voir si le clomid avait été efficace (je coupe court au suspens inutile : oui, tu l'avais peut-être deviné grâce au titre. Je suis trop contente! Mais j'ai envie aussi de te raconter comment s'est déroulé cette journée). 

A la base elle était prévue à 13h45 ce qui m'arrangeait car comme je suis de nuit ce soir, ça me permettait de ne pas me lever trop tôt... Sauf qu'hier vers 19h j'ai reçu un message de la secrétaire me prévenant que mon rendez-vous était avancé à 9h30 (gloups, adieu grasse mat'). Je rentre donc du boulot et je préviens mon chéri. Il est déçu parce que figure toi qu'il bosse ce week-end et que donc il n'était pas dispo pour m'accompagner mais qu'il a remué ciel et terre hier pour s'arranger avec son patron et ses collègues pour se libérer à l'heure de l'écho...
Du coup, ça tombe à l'eau parce que par contre à 9h30 c'était mort, impossible de s'arranger...
J'étais bien déçue aussi, j'ai même presque pleuré !

Au passage cet arrangement a donné lieu à un moment de solitude pour son collègue qui l'arrangeait qui lui a dit :
"Ah bin c'est cool, un rendez-vous médical pour lequel tu veux l'accompagner ça doit être une écho..."
Et forcément quand MisterLui lui a dit que c'était pas ce qu'il croyait, il s'est senti bête et s'est excusé à peu près un millier de fois (comme quoi, il existe encore des gens qui se rendent compte que ce qu'ils disent pourrait blesser).

Bref ce matin levée aux aurores et me voilà partie pour le centre d'AMP à une heure de route de chez moi. Une copine m'y a rejointe, elle m'avait proposé de m'accompagner pour pas que je sois toute seule.

Et donc, verdict à l'échographie :
Ovaire droit rien (il fait la feignasse lui)
Ovaire gauche : deux beaux follicules de 18mm !

Elle m'a félicité (j'ai cru qu'elle allait me donner un bon point). Elle m'a dit qu'il y avait un risque de grossesse gémellaire (mais d'une, ça serait pas grave et de deux, ça n'est qu'un risque de toutes façons c'est même pas sur que ça marche tout court).

Elle m'a dit d'arrêter le progynova et de commencer les ovules de progestérone (Youhou, j'en rêvais).

Elle a conclu par : "passez un bon week-end" avec un petit sourire.

Par contre poke Sophie, j'ai même pas demandé combien mesurait mon endomètre je suis trop nulle faut que tu me donnes des cours de posage de questions !

Donc voilà, je suis un peu dans cet état d'esprit :


Alors oui, oui je sais rien n'est gagné MAIS :
Je suis déjà über contente d'avoir répondu au traitement et de pouvoir ovuler (purée j'vais ovuler, c'est un truc de ouf) et donc c'est déjà une victoire !

Verdict dans 2-3 semaines de toutes façons...


PS: Ah oui, en relisant les papiers, j'ai vu que sur ma précédente écho elle avait repéré un kyste d'endométriose (je l'avais pas vu avant je suis vraiment un boulet...) Je lui ai donc posé la question (après que ma copine m'ait convaincu de demander "Oh non j'oserai pas" "Oui mais il vaut mieux parce que sinon tu vas te retourner le cerveau à te demander si c'était grave ou pas finalement") et elle m'a dit que c'était un petit kyste d'endométriose sur l'ovaire gauche pas grave d'autant que comme c'est l'ovaire gauche qui a répondu au clomid c'est que ça gêne pas au final.

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jeudi 3 mai 2012

Clomid et effets secondaires

Sur la notice il y avait tous ces effets indésirables de listés :

- Hyperstimulation ovarienne.

- Risque modéré de grossesse multiple.

- Insuffisance de glaire cervicale du fait de l'action anti-estrogénique de Clomid pouvant justifier une estrogénothérapie locale associée.

- Troubles visuels : une sensation de vision trouble, une persistance des images lumineuses, des tâches et des phosphènes (scotomes scintillants) sont observés dans environ 2% des cas (fréquence augmentant avec la dose totale reçue). Ces signes disparaissent habituellement en quelques jours à quelques semaines à l'arrêt du traitement. Leur apparition lors de toute cure contre-indique les cures ultérieures. Quelques cas rares de cataractes sous-capsulaires postérieures ont été rapportés.

- Bouffées de chaleur.

- Intolérance digestive.

- Quelques cas d'aggravation d'une endométriose préexistante ont été signalés.

- Quelques cas d'aggravation d'une psychose préexistante ont été signalés.

- Ont été signalés également : troubles asthénodépressifs, vertiges, étourdissements et sensations ébrieuses, céphalées, hyperménorrhées, saignement intermenstruel, nervosité, insomnie, urticaire ou dermatite allergique, pollakiurie.


Mais heureusement, j'ai pas eu tout ça ! (Enfin pour la grossesse multiple, l'hyperstimulation ovarienne et la glaire cervicale je ne sais pas encore en fait..)

En fait, j'ai eu un seul effet secondaire, mais qui a été assez marqué : j'ai eu des bouffées de chaleur ! Mais pas des petites genre "Oula dis donc il fait un peu chaud là" c'était plutôt "Ouah, bordel c'est pas possible j'vais mourir vite un truc pour m'éventer"

Sachant que je les ai eu à partir du 3ème jour de traitement et que les 4ème et 5ème jour j'étais au boulot, on repassera sur la discrétion... "T'es un peu rouge dis donc..." Oui, bin oui, j'ai chaud ! J'ai cru mourir de chaud dans les salles aussi...

Bon, c'était pas très très grave, juste un petit peu bizarre quoi...

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mercredi 2 mai 2012

La chute sera dure

Je sais bien comme le temps peut paraître long ou court selon la situation.

Je me souviens comme une heure à l'école pouvait être longue si le cours (ou le prof) n'était pas intéressant ou si c'était la dernière heure avant les vacances par exemple (ou encore si c'était une heure de sport...). Mais aussi comme une heure pouvait être courte, lorsqu'on la passait en ville entre amis.
Aujourd'hui encore, au boulot, une heure peut parfois être très longue lorsqu'il n'y a pas de travail, ou encore être trop courte pour tout faire lorsqu'on court d'une femme à l'autre.

Jusqu'ici les débuts de cycle étaient plutôt courts. Mes règles durant près d'une semaine, on arrivait vite au moment de l'ovulation et ce n'était qu'après que le temps s'écoulait doucement, jour après jour (dpo après dpo...) jusqu'au verdict final toujours identique.
Dernièrement même la deuxième partie de cycle passait assez vite, je savais à peu près quand j'allais avoir mes règles (pour pouvoir prévoir) mais je ne comptait plus les jours.

Mais alors, rien ne m'avait jamais paru aussi long que ce début de cycle avec traitement !
Démarrer à J3, ça oblige à calculer tôt dans le cycle. Et parfois même certains jours me paraissaient tellement longs que je ne me souvenais plus si j'avais pris mes comprimés ou pas ce jour là... Au final ça n'a duré que 5 jours qui m'ont par une éternité. Maintenant que je suis passée au progynova ce n'est plus si long (sans doute parce que l'action est différente).

Je mise beaucoup d'espoir dans ce cycle. Même si j'essaye de me freiner car je sais combien la descente est douloureuse...
Mais je ne peux m'empêcher de me dire que puisque la cause est là, si j'ovule cette fois ça marchera.

Je sais que la chute fera mal, et je sais que si je dois passer par là plusieurs fois, avoir ces 5 jours qui m'ont semblé interminables tous les mois, voire avoir recours à une technique plus lourde, ce sera difficile et mon moral en prendra un coup.
Je sais que si je dois passer par autre chose, je n'aurai d'autre choix que d'assumer. Mais malgré tout je trouve ça injuste, que certains doivent être aidés pour avoir des enfants. La nature est mal faite.

Si ça marche, je serai consciente de ma chance, mais pour l'instant j'espère mais j'ai peur.

Je ne voudrais pas blesser ceux qui ont l'impression d'avoir vécu pire que moi en ayant l'air de me plaindre.
Je sais aussi qu'il y a pire que moi (tout est relatif, selon comme on place son regard, de la même façon ma situation peut paraître pire que d'autres). Certains attendent depuis plus longtemps (il parait que près de deux ans c'est "normal"), ou ont plus de problèmes.

Mais la blessure est la même au fond. Nous souffrons du même manque. Et nous avons les même craintes. 

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