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mercredi 2 mai 2012

La chute sera dure

Je sais bien comme le temps peut paraître long ou court selon la situation.

Je me souviens comme une heure à l'école pouvait être longue si le cours (ou le prof) n'était pas intéressant ou si c'était la dernière heure avant les vacances par exemple (ou encore si c'était une heure de sport...). Mais aussi comme une heure pouvait être courte, lorsqu'on la passait en ville entre amis.
Aujourd'hui encore, au boulot, une heure peut parfois être très longue lorsqu'il n'y a pas de travail, ou encore être trop courte pour tout faire lorsqu'on court d'une femme à l'autre.

Jusqu'ici les débuts de cycle étaient plutôt courts. Mes règles durant près d'une semaine, on arrivait vite au moment de l'ovulation et ce n'était qu'après que le temps s'écoulait doucement, jour après jour (dpo après dpo...) jusqu'au verdict final toujours identique.
Dernièrement même la deuxième partie de cycle passait assez vite, je savais à peu près quand j'allais avoir mes règles (pour pouvoir prévoir) mais je ne comptait plus les jours.

Mais alors, rien ne m'avait jamais paru aussi long que ce début de cycle avec traitement !
Démarrer à J3, ça oblige à calculer tôt dans le cycle. Et parfois même certains jours me paraissaient tellement longs que je ne me souvenais plus si j'avais pris mes comprimés ou pas ce jour là... Au final ça n'a duré que 5 jours qui m'ont par une éternité. Maintenant que je suis passée au progynova ce n'est plus si long (sans doute parce que l'action est différente).

Je mise beaucoup d'espoir dans ce cycle. Même si j'essaye de me freiner car je sais combien la descente est douloureuse...
Mais je ne peux m'empêcher de me dire que puisque la cause est là, si j'ovule cette fois ça marchera.

Je sais que la chute fera mal, et je sais que si je dois passer par là plusieurs fois, avoir ces 5 jours qui m'ont semblé interminables tous les mois, voire avoir recours à une technique plus lourde, ce sera difficile et mon moral en prendra un coup.
Je sais que si je dois passer par autre chose, je n'aurai d'autre choix que d'assumer. Mais malgré tout je trouve ça injuste, que certains doivent être aidés pour avoir des enfants. La nature est mal faite.

Si ça marche, je serai consciente de ma chance, mais pour l'instant j'espère mais j'ai peur.

Je ne voudrais pas blesser ceux qui ont l'impression d'avoir vécu pire que moi en ayant l'air de me plaindre.
Je sais aussi qu'il y a pire que moi (tout est relatif, selon comme on place son regard, de la même façon ma situation peut paraître pire que d'autres). Certains attendent depuis plus longtemps (il parait que près de deux ans c'est "normal"), ou ont plus de problèmes.

Mais la blessure est la même au fond. Nous souffrons du même manque. Et nous avons les même craintes. 

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4 petit(s) mot(s):

SophieLattente a dit…

Je comprends tout à fait cette peur de l échec et quand on nous aide un peu on y croit encore plus fort !
Je ne peux pas te dire si cela va marcher je ne peux qu espérer à tes cotes ! Bisous

Miss Belly a dit…

Merci Sophie :)

magicitrouille a dit…

c'est tellement difficile d'être coupé en deux, d'un côté j'y crois beaucoup, je me projette et de l'autre, je me raisonne, je me protège en cas d'échec.
C'est injuste d'avoir recours à de l'aide pour réussir à avoir un enfant. Mais heureusement que nous pouvons y avoir accès, heureusement que nous avons cet espoir supplémentaire, heureusement que nous ne vivons pas des dizaines d'années en arrière où nous aurions eu peu d'espoir à mettre dans notre projet.
La vie peut réserver de bonnes surprises :-)

Miss Belly a dit…

C'est exactement ça. Deux comportements, deux pensées à l'opposé et qui pourtant sont bien là tous les deux !